HISTORIQUE/SITUATION
Adam Bonvin, enfant de la région et jeune entrepreneur ambitieux, a depuis toujours préféré la mer à la montagne et est rapidement devenu adepte de surf. Petit, il insistait auprès de ses parents pour voyager vers des destinations au bord de l’océan. En grandissant, à tout juste 20 ans, il lance Alaïa Chalet en collaboration avec son père. Alaïa Bay est donc la suite logique pour faire découvrir et pratiquer le surf sans pour autant avoir à se rendre à l’autre bout de la planète.
En Suisse, le surf compte 40000 adeptes. Situé aux abords de la capitale sédunoise, le domaine des Iles à Sion s’est révélé être un emplacement idéal. Il se trouve à moins de trois heures de route de plus de trois millions de surfeuses et surfeurs potentiels, alors que l’infrastructure a une capacité pouvant aller jusqu’à 100000 sessions par année.
L’ouvrage étant particulièrement atypique et complexe, encore unique au moment du design, le maître d’ouvrage a consulté Losinger Marazzi pour qu’elle apporte ainsi son savoir-faire, sa connaissance des normes de construction suisses et son contrôle de l’opération.
PROJET
Le gros œuvre du bassin a nécessité un degré d’exigence élevé avec une tolérance calculée au millimètre par coordonnées GPS. De la taille d’un stade de foot, il comprend deux hémisphères égaux, mis en mouvement par un total de 46 moteurs capables de moduler la taille des vagues, avec une fréquence allant de 300 à 1000 vagues par heure. Les ondulations sont réglées par une opératrice ou un opérateur depuis une cabine de contrôle surélevée. Le complexe possède une terrasse bois de 1000m2 , une zone débutant avec une pelouse synthétique, une zone détente en gazon naturel, un grand restaurant, un magasin de matériel de surf et de vêtements ainsi qu’un atelier. Les intérieurs sont principale - ment constitués de béton : béton poncé au sol, ainsi que murs et plafonds en béton apparent, habillés de panneaux acoustiques. Un lattage bois vient habiller les murs du restaurant.
Sur le chantier, aucun matériau de terrassement n’a été évacué: tout a été entièrement réutilisé sur le site. Une butte de terre a notamment été érigée le long de l’autoroute afin de constituer un mur antibruit naturel. Des panneaux solaires ont été installés pour subvenir aux besoins énergétiques du restaurant et de l’atelier. L’eau chaude sanitaire est produite à partir d’une chaudière à gaz, le chauffage par une pompe à chaleur et l’eau du bassin n’est pas chauffée. Son remplissage est effectué à partir du réseau et ne nécessite qu’une vidange partielle par an - née dans les eaux claires, après une procédure de contrôle préalable. 100% des eaux de pluies sont infiltrées directement dans le terrain. La consommation des moteurs à vagues est com - parable à celle d’un télésiège six places.
CONCEPT
Le complexe a été élaboré afin de proposer une expérience sensationnelle tout en garantissant une exploitation optimale. Contrairement à la plage, les vagues y sont toujours parfaites puisqu’elles sont programmées depuis un moniteur. Baptisées Waikiki, Malibu et selon d’autres lieux de référence du surf, il en existe 20 sortes, pouvant aller jusqu’à 2 mètres de haut. Des sets de vagues sont créés, ce qui permet de progresser rapidement. Les surfeuses et surfeurs ont accès à une bonne vague toutes les trois minutes, alors que dans l’océan, c’est plutôt chaque quart d’heure si les conditions sont optimales. On peut donc estimer qu’en une heure de cours intensif, il est possible de progresser comme lors d’un camp de surf de quelques jours. Le but du complexe n’est certainement pas de remplacer les océans, mais de proposer des entraînements réguliers, que ce soit pour les amatrices et amateurs de surf tout comme les professionnel·les. Un maximum de 40 personnes peut surfer en même temps dans le bassin.









