Geneva Marriott Hôtel

Hôtellerie - Tourisme

Hôtellerie - Tourisme

Geneva Marriott Hôtel, Cointrin

HISTORIQUE/SITUATION

À proximité de l’aéroport et des centres d’affaires de la rive droite, bien orientés, ouverts sur un paysage urbain en mutation et très bien desservis, il est évident que les terrains concernés ne manquent pas d’atouts. Pleinement identifiées, les potentialités de développement du site sont alors soumises aux autorités en 2008.

Invité à se positionner suite à l’enregistrement d’une requête en autorisation, le Conseil d’État propose dans la foulée un déclassement de zone puis initie un plan localisé de quartier. Adopté au printemps 2015, ce plan valide la démolition de la vieille usine et prévoit la construction d’un bâtiment en «L» de gabarit important, posé sur une large galette de trois niveaux. Cadré par cette solide base légale, le nouveau permis pour la construction d’un établissement hôtelier se voit délivré en quatorze mois.

PROGRAMME

Visant à combler la pénurie hôtelière du canton, le bâtiment entend s’affirmer avec force dans son contexte. Avec un standing «quatre étoiles plus» de classe affaire et sous un gabarit maximal de onze étages, il propose 263 chambres (dont vingt-trois suites), un grand fitness, quatre salles de réunion, un espace de conférences modulable, une salle de bal pour 200 personnes, un restaurant ouvert au public, deux cuisines professionnelles et trois bars avec terrasses. Convivial et vivement attendu, un rooftop sera aménagé dans les mois à venir.

Pour un fonctionnement optimal s’ajoutent encore des surfaces administratives ou de stockage, divers locaux techniques et, réparties dans les quatre niveaux de soussol, 183 places de stationnement.

PROJET

L’expression tout à la fois calme et puissante de l’édifice repose sur une composition sobre, faite de lignes tendues et de prismes nets. Imbriqués dans un jeu de décalages et de porte-à-faux, les différents volumes offrent une nouvelle identité au périmètre. L’entrée principale se trouve sur le chemin du Ruisseau, tournant judicieusement le dos aux nuisances de la route cantonale située sur la frange sud du terrain.

Le verre émaillé à la tonalité neutre des façades encadre des ouvertures oblongues, composées de triples verres «electrochrome» dont la technologie permet de se passer de dispositifs de stores. Que ce soit dans les espaces privatifs ou les surfaces communes, l’apport de lumière est toujours généreux. Sans jamais céder à l’élégance esthétique, les finitions intérieures des chambres concilient la noblesse (parquet en chêne) et l’efficacité (salles de bains préfabriquées), le tout dans des espaces clairs largement ouverts sur le grand paysage. C’est en particulier le cas dans les étages supérieurs où les chambres, selon leur orientation, donnent sur le Jura ou le Mont Blanc. Ailleurs, dans les autres salles ou espaces communs, des sols en carrelage ou en moquette, des faux plafonds en métal déployé ou des parois en bois se voient mis en œuvre avec un raffinement certain. Une touche remarquable qui se lit jusque dans la décoration aux références à l’histoire genevoise ou dans les diverses options de mobilier et d’éclairage.

Les considérations écologiques et les solutions durables souhaitées par le Maître d’ouvrage font partie de l’ADN du bâtiment. Elles sont en effet conçues très en amont, visant une haute performance énergétique de l’enveloppe, un raccordement au chauffage à distance et, grâce au réseau Genilac, une climatisation générale. Moins technique mais tout aussi important, on retient la forte végétalisation des terrasses et des toitures ou encore la présence d’un éco-point permettant un recyclage fin de chaque déchet produit par l’hôtel. Mise en œuvre par des entreprises locales et conduite par un bureau assurant la direction architecturale, cette réalisation exemplaire a été rendue en temps et en heure sous le regard attentif des équipes du Marriott. Une réussite qui démontre l’harmonie et le respect constants entre les différents partenaires.

DÉFIS

Le Maître d’ouvrage a pris le risque financier de forer des puits de sondage sans aucune garantie de trouver la nappe phréatique. Et cela bien avant le début des travaux. Celle-ci sert actuellement pour le refroidissement de l’hôtel.