Biopôle VII

Bâtiments administratif et commerces

Bâtiments administratif et commerces

Biopôle VII, Epalinges

SITUATION

A l’entrée du parc Biopôle. Sur la route de la Corniche, dans la continuité du développement du site Biopôle dont la première construction a débuté en 2008 et qui constitue 80’000 m2 dédiés aux sciences de la vie, il restait une parcelle appartenant à la Société Biopôle SA, qui a octroyé un droit de superficie à l’investisseur Vaudoise Assurances, sur 99 ans.

L’édifice ‘’Terrasse’’, proche du bâtiment construit au-dessus de la station ‘’Croisettes’’, s’intègre dans la lignée de cette nouvelle génération de constructions tertiaires permettant le côtoiement de différents services scientifiques, interconnectés au grand campus lausannois qui inclut l’EPFL, l’UNIL et le CHUV. De par sa position, le projet agit comme interface entre le centre de la ville et la périphérie, rôle qui se trouve largement renforcé par la présence en ses flancs de la gare terminus du métro m2. Situé au Nord du parc, le bâtiment ‘’Terrasse’’ en marque l’entrée. A 50 km de l’Aéroport International de Genève, et à deux heures des principales capitales européennes, la construction participe à densifier les activités scientifiques et médicales aux portes de Lausanne.

PROGRAMME

7000 m2 de surface brute de plancher.  Le sous-sol enterré, au niveau -2, abrite les locaux techniques, un parking de 53 places de stationnement pour voiture et 13 places pour moto. Un rez inférieur de 1800 m2, d’une hauteur de 3.55 m, donne sur la partie inférieure du site, reliée au métro. Le rez supérieur de 1500 m2 et d’une hauteur de 2.80 mètres, propose une vue traversante sur le lac, il est accessible directement depuis le carrefour des Croisettes et intègre un patio intérieur ainsi qu’une vaste terrasse donnant sur le lac.

Les deux étages supérieurs, de 2000 m2 chacun, donnent aussi sur le patio central. L’intégralité des surfaces est destinée aux entreprises des sciences de la vie et accueille actuellement au rez inférieur un centre de radiologie, un laboratoire ainsi qu’une salle de conférence, au rez supérieur et sur une partie du premier étage, un centre médico-social, un cabinet dentaire et un centre médical. La totalité du 2ème étage héberge une entreprise américaine active dans la recherche des traitements contre le cancer. Cette société qui compte une trentaine de collaborateurs à Epalinges, prévoit de s’accroître pour en accueillir une soixantaine dans les prochaines années. Toutes les activités médicales et scientifiques qui ont investi le nouvel immeuble se trouvent, comme le prévoit Biopôle, en synergie avec les établissements hospitaliers du CHUV.

Aux deux escaliers monumentaux, un à l’intérieur et un à l’extérieur, s’ajoutent trois distributions verticales qui comprennent trois cages d’escaliers, deux ascenseurs et un monte-charge, dessinées dès la conception du projet pour assurer la divisibilité des entreprises locataires, qui n’étaient pas encore connues, et leurs accès indépendants. Une passerelle a été construite entre le niveau supérieur de la station Croisettes et le rez.

Pour des raisons d’intégration au site, et pour préserver l’esplanade, la rampe d’accès au parking passe sous la route d’accès. Au niveau technique, des blindages grâce à des plaques métalliques ont été effectués entre le sous-sol et le rez pour isoler la radiologie. Sur la façade de panneaux de préfabriqués non-porteurs ont permis d’intégrer les grandes baies vitrées trapézoïdales, munies de grandes embrasures en aluminium.

Par opposition aux panneaux sandwich habituels, l’isolation se cache entre les préfabriqués et la façade porteuse en béton. Les locaux sont raccordés au chauffage à distance de la ville de Lausanne, et équipés d’une ventilation double-flux. La construction est labellisée Minergie.

PROJET / CONCEPT

Une architecture typée pour un immeuble de rendement. Le bâtiment, situé directement en relation avec l’interface de transport du métro et bus, gère à l’aide d’un escalier monumental public les liaisons piétonnes complexes des usagers du site entre les différents niveaux. Le périmètre d’intervention prend en compte la création d’une colline avec les déblais du terrassement au Nord, établissant aux portes de la ville un rapport vers la campagne et au sud avec le parvis, d’un espace public urbain bordé de nouvelles constructions.

L’usage multifonctionnel tertiaire souhaité par le maître de l’ouvrage a conduit les architectes à concevoir un dispositif flexible où seul les noyaux des distributions verticales sont définis, en faisant varier l’épaisseur de la couronne du plan autour d’un patio servant d’accès aux cages d’escaliers et apportant une grande luminosité intérieure.

Le rez inférieur, en béton préfabriqué traité dans une couleur plus foncée, sert de socle au bâtiment dont les étages supérieurs se composent d’éléments plus clairs. Dotée d’un important porte-à-faux structurel au-dessus de l’escalier monumental, la construction offre un dégagement visuel et gagne en impression de légèreté. Pour servir l’esthétique du projet et pour satisfaire les riverains, la toiture plate est vierge de toute installation technique visible. Les aménagements extérieurs sont constitués d’une arborisation dense et d’éléments minéraux. Deux sculptures métalliques monumentales ornent le patio.

La forme aléatoire des fenêtres aux étages supérieurs est donnée par la disposition d’éléments préfabriqués quasi identiques. Ce choix a permis de singulariser la façade par la composition du dessin plutôt que par la matérialité de la construction.